jeudi 24 décembre 2009

Joyeuse Noyelle !

Fidèles lecteurs,

La moutarde de Salta et moi même vous souhaitons une Joyeuse Noyelle et espérons tous vous "voir crever étouffer de dinde aux marrons".

Cordialement,

Moutarde & Co.

lundi 21 décembre 2009

Explication...

Comme quoi faut pas faire le malin avec les ricains !

lundi 30 novembre 2009

Les Argentins en Argentinie


 Mise en garde :
 le texte suivant ne s'adresse ni aux personnes choquées par le mot "bite" ni aux lecteurs du Figaro.


   Les Argentins sont appelés ainsi pour que nous ne les confondions pas avec les lamas, animaux de laine cons à bouffer du foin.

   L'Argentinie, tout comme le Pérou et le Chili, doit son indépendance au Général San Martin, héros national disparu en France, à Boulogne-sur-Mer, célèbre pour sa fête du hareng et ses relations familiales qui restent en famille.

   Tout comme la France, l'Argentinie se divise en quatre parties aux points communs étonnants :
- Le nord, peuplé de mineurs et d'analphabètes.
- Le centre, vaste étendue inutile.
- Le sud où l'Argentin chasse l'indien en 4x4 alors que le Français court après l'arabe(1) en tirant ou en pointant.
- La capitale : alors que les parisiens vivent à Paris, les porteños habitent à Buenos Aires.

   Les Argentins du nord sont mâtes, bien qu'un peu moins que les échecs mais un peu plus que les neiges du Kilimandjaro, grand skieur friand de aro, spécialité limousine tombée en désuétude. Mais plouf, plouf ! Revenons à nos moutons...enfin, à nos lamas. L'Argentin du nord se distingue de ses voisins du centre et du sud par sa consommation quotidienne de feuilles de coca(2), sa passion pour France Gall, sa taille relative et sa ferveur religieuse qui le pousse à lâcher le guidon de sa bicyclette pour se signer devant chaque église afin de remercier Dieu de savoir faire du vélo sans les mains.

   A l'instar(3) de ses homologues du Kansas, l'Argentin du centre, que nous appellerons centrargentin, porte le chapeau et se déplace pompeusement sur la croupe amicale de son fidèle compagnon à sabots. Je ne parle point d'un Auvergnat à quatre pattes.
La Centrargentinie est peuplée de 80% de bovins et de 20% de centrargentins. Pour ainsi dire, il y a autant de bovins en Centrargentinie que de futurs extrémistes en fac de droit. Cette promiscuité quotidienne provoque chez les centargentins des penchants bovinophiles qu'ils ont bien du mal à réprouver une fois dans le lit conjugal. Par pur altruisme, nous laisserons le soin à Bigard de singer les cris intimes du centrargentin  lors de son prochain spectacle, qui fera s'esclaffer grassement des hordes d'imbéciles transpirant l'inculture crasse mais heureux d'avoir dépensé un mois de salaire pour venir se payer une bonne tranche de rigolade en famille.

   Les Argentins du sud sont appelés pingouins parce que c'est moins con qu'un manchot. Ils sont blancs, roulent en 4x4, travaillent chez Total et arborent fièrement le crocodile au polo comme les juifs arboraient l'étoile. Alors que merde, ça serait quand même plus d'usage dans ces contrées, d'arborer le phoque au polo, grand navigateur aux penchants homosexuels.

   Quant à la politique extérieure, les Argentins s'entendent plutôt bien avec leurs voisins tant que ces derniers ne sont pas Chiliens, Uruguayens, Paraguayens, Boliviens ou Brésiliens. Alors, s'il vous plaît, je vous en prie.


(1) Ne mettons pas de "A" majuscule à "arabe" afin de ne pas les rendre plus prétentieux.
(2) La feuille de coca est en tout point semblable à du laurier bien qu'elle ne se marie pas avec le même brio dans le pot-au-feu.
(3) A l'attention des lycéens montés sur de ridicules et insignifiantes planches à roulettes, arborant avec nonchalance une frange à faire pâlir le chanteur du groupe Indochine, "à l'instar" signifie "comme". Cette remarque s'adresse également aux étudiants en psychologie.

lundi 9 novembre 2009

Ella, elle l'a...

Alors que j'étais assis dans les transports en commun, regardant avec dégoût les pauvres ramasser du carton, la radio a soudain balancé du lourd ! Pas plus, pas moins que la chanteuse qui pensait que les sucettes de Gainsbourg étaient innocentes...Putain...France Gall en Argentine...C'est un peu comme Michel Sardou en Corée du Nord, ça fait un choc, merde !

mardi 20 octobre 2009

Regarde...encore un pauvre !

Alors que j'étais en train de donner un cours particulier de français à la terrasse d'un bistrot en sirotant une bière fraîche (oui, c'est une nouvelle théorie pédagogique en lien avec la descrispation des consonnes labio-dentales), quelle ne fut pas ma surprise à la vue de la scène dont j'ai été témoin.
Deux touristes hollandais (ou allemands c'est au choix...mes aboiements désarticulés laissent à désirer...) assis à la table qui jouxtait le mienne sirotaient tranquillement une bouteille de vin blanc. Le sujet A que nous nommerons "Gros Porc" semblait apprécier le moment en compagnie du sujet B que nous nommerons "Truie Violette".
C'est alors, que soudain, tout à coup, sans prévenir, arriva un damoiseau avec du cirage et des brosses...Ce que l'on appelle communément ici un "lustrabotas"...Le sujet A accepta, non sans un léger dégoût pour l'attitude cavalière du damoiseau, de se faire nettoyer ses pompes en daim par le susmentionné...
C'est alors que le sujet B, autrement nommé "Truie Violette", se saisit, dans un mouvement rapide et familier, de l'appareil photo négligemment posé sur la table et se leva avec détermination, consciente de la chance qui se présentait devant elle...
Elle s'empressa de trouver un angle avantageux où l'on pourrait apprécier le sourire tout en cholestérol du "Gros Porc" et les mains pleines de cirage du damoiseau...Elle mitrailla sans fin dans l'espoir de rentrer au pays avec LA photo qui ferait glousser les troupeaux dégoulinant de saucisses et de bière bon marché...

vendredi 2 octobre 2009

La citation du jour

"Si le Christ était mort sur une chaise électrique, tous les petits chrétiens porteraient une petite chaise en or autour du cou."
                                                                                             Serge Gainsbourg

mercredi 30 septembre 2009

Métier d'avenir...

De ces trois catégories de personnes, laquelle ne paye pas le bus à Salta ?

1. Les ouvriers
2. Les représentants des forces de l'ordre
3. Les étudiants
4. Les retraités

Un indice: ils ne savent pas lire.
Pour les personnes médisantes et ignorantes qui oseraient penser que les ouvriers ou les étudiants ne savent pas lire, un autre indice.

L'autre indice: ils n'utilisent ni truelles, ni livres, ni déambulateurs.

Ce qui est le plus comique, c'est que la loi dit que les personnes qui ne paient pas le bus (vous aurez deviner de qui il s'agît bien sûr sinon vous êtes bons pour la gratuité des transports en commun...) n'ont en aucunement le droit de s'asseoir...même quand le bus est vide !

Et comme le respect de loi est primordiale à leurs yeux (surtout dans un pays aussi honnête et dénué de corruption comme l'Argentine), ils restent debout au milieu de vingt sièges vides !

dimanche 20 septembre 2009

Les Vierges et les Miracles

Certains sont arrivés en bus ou en voiture. D'autres à cheval ou en marchant. Tous avaient le même objectif. Le même but...Rejoindre Salta. Ils sont venus de toute la province. De tout le pays. De tout le continent. De tout le monde entier...Et à force de venir et de se joindre aux habitants de la ville de Salta, ils ont vite été un demi million ! C'est pas rien ! Ça fait un petit concert du taulier au Champ de Mars ! Mais ils ne venaient pour le rock'n'roll...Ils ne venaient pas non plus pour les paysages ou les empanadas. Non ! Ils n'avaient que faire des merveilles régionales...Sauf une peut être...Mais pas n'importe laquelle. Une merveille qui fait partie du patrimoine depuis 1582...Une merveille arrivée d'Espagne avec les livres sacrés et les soutanes...Une merveille qui, selon la légende, aurait arrêté le tremblement de terre qui promettait de détruire la ville en 1692 rien qu'en étant baladée dans les rues...Une merveille qui repose paisiblement dans la cathédrale de Salta...Une merveille en forme de Vierge !

Entre nous...faut quand même être un peu couillon pour croire à tout ça, non ?

vendredi 4 septembre 2009

Regarde...un pauvre !

La nuit était douce et la lune pleine. Je marchais nonchalamment en direction de mon logis. Il était environ 23h30. Alors que j'atteignais la Plaza del 9 de Julio, j'ai rencontré deux compatriotes. Le sac Eastpack sur le dos, la clope au bec, torchons et chiffons en guise d'habits. Ils parlaient d'un resto ou de je ne sais trop quoi...Bien évidemment, je suis passé en silence sans leur prêté attention. C'est alors qu'est passé un cartonero (personne qui ramasse du carton dans la rue pour le vendre par la suite afin de survivre) avec sa charrette et son cheval. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tout de suite pensé qu'ils allaient dégainer leur Kodak numérique...Je ne me suis pas trompé...La demoiselle avait l'appareil dans la main, prête à mitrailler cet homme qui ne lui avait rien demandé.

Une photo qui illustrera parfaitement à leur retour au pays, la pauvreté et l'exotisme...

mercredi 2 septembre 2009

L'image du jour...

"La mer était une immense tarte aux mûres et le ciel brillait comme le manteau de la madone."

John Fante, Mon chien Stupide

mardi 1 septembre 2009

Athéisme

Voici la traduction d'un article trouvé dans El Tribuno du 26 juillet dernier. L'auteur est le célèbre Père Jose Ceschi, un religieux au regard enfantin qui nous fait part chaque matin de ses pensées pures et progressistes à travers sa rubrique "¡Buen día Salta!".

Avant de vous offrir ses quelques lignes pleines de bon sens, il me faut vous préciser que le journal en question est le plus vendu de la province de Salta. Depuis le retour de la démocratie (comprenons nous bien, nous sommes en Amérique du Sud...) en 1983, le journal a été fortement critiqué pour son soutien explicite voire parfois jusqu'au-boutiste en faveur du Parti Justicialiste (qui s'inspire des idées de Perón, ancien président et célèbre chez nous pour sa femme Evita et aussi pour son organisation de la fuite des nazis vers l'Argentine...Pas pour les protéger, médisants, mais pour leurs connaissances et leurs compétences scientifiques...), de sa politique et de la famille Romero (ancien gouverneur de la province et Berlusconi du coin...d'ailleurs le journal est à lui hihihi). Tellement jusqu'au-boutiste que le journal ne publie pas les informations qui pourraient entacher les copains péronistes ou les industriels de la région.
Bref...pardonnez la parenthèse mais elle était nécessaire à la bonne compréhension des lignes qui vont suivrent.

"Depuis plusieurs années l'Église montre du doigt l'athéisme comme l'un des phénomènes les plus inquiétant pour la foi. L'athéisme possède divers visages, allant du refus explicite de toute transcendance jusqu'au simple indifférentisme qui agit comme si Dieu n'existait pas.
Le Concile Vatican II (1962-65) a abordé ce thème sous divers aspects, principalement dans le document central, "Gaudium et Spes", qui se référait à la mission de l'Église dans le monde. Dans son livre "Le christianisme face à la non-croyance idéologique et pratique", le cardinal Poupard synthétise les apports du Concile sur l'athéisme à l'aide des huit points suivants:

1. L'athéisme est un des phénomènes les plus graves de notre temps.
2. Ce terme désigne des réalités très diverses: l'athéisme explicite, l'agnosticisme, l'humanisme laïque, l'indifférentisme, le sécularisme, le marxisme.
(...)
4. L'Église ne peut cesser de réprouver avec douleur et la plus grande fermeté ces doctrines pernicieuses et ces conduites contraires à la raison et à l'expérience.
5. Cependant, elle veut en connaître les causes.
6. L'Église souligne que la reconnaissance de l'existence de Dieu ne s'oppose en rien à la dignité et à la liberté de l'homme, bien au contraire. (...)
7. Le remède à l'athéisme est double: présentation adéquate de la doctrine et de la pureté de la vie de l'Église et de ses membres à travers une foi vive et adulte en l'amour.
8. L'Église sait que son message est en harmonie avec le fond secret du cœur humain. (...)

Nous croyants, devons apprendre à vivre avec des personnes athées. Et surtout montrer, par notre conduite, qu'il est meilleur de vivre en croyant en Dieu."


Prenez-en de la graine jeunes et moins jeunes hérétiques et remerciez le Père Ceschi pour ses conseils et ses recommandations pour une vie meilleure...
D'ailleurs, ses conseils sont si pertinents que nous devrions les utiliser pour créer les nôtres. Par exemple: Nous, riches bourgeois, devons apprendre à vivre avec des personnes pauvres. Et surtout montrer, par notre conduite, que la vie est bien plus facile avec de l'argent.

vendredi 28 août 2009

Un bras pour un guidon

Je viens tout juste d'aller acheter une bière brune à l'épicerie du coin (l'hiver est doux, aujourd'hui il fait 30 et ça fait soif !) et quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux ont croisé...un manchot sur un vélo...! C'est pas tous les jours quand même alors ça valait le coup de le signaler...A la vôtre !

jeudi 27 août 2009

Piraí Vaca et sa guitare...

Le 18 août dernier Piraí Vaca a présenté son nouveau disque à la Casa de la Cultura...Certes, j'imagine que le nom de ce grand artiste vous est aussi familier que ne l'est l'Internationale pour Michel Sardou...Laissez moi éclairer vos lanternes...C'est l'un des artistes boliviens (ne riez pas, en Bolivie aussi on se culture) les plus importants sur le plan national et international. Il a gagné pleins de prix, joué avec les grands orchestres d'Europe et a même été élu "Bolivien de classe mondiale" par une association de presse...C'est pour dire que c'est pas n'importe qui quand même...!

Bref, je vous laisse quelques liens pour écouter et apprécier sa musique...

J'en entends déjà qui disent que je ne jouerai jamais comme ça...c'est bien vrai ma foi, mais on a le droit de rêver !

Pour ceux que ça émotionne, je vous conseille Alfredo Domínguez et Rafael Arias...

Et un grand merci au Grand Tout Sec...!

Le voyage de Karlo Adum

"Dans les broussailles grises et impénétrables, dans cette jungle de mauvaises herbes, étaient disposés tous les cinquante mètres des panneaux avec une tête de mort, avertissant que les terrains étaient minés. Ici, on a un respect particulier pour le symbole de la tête de mort. Ailleurs, ce n'est que le signe d'un danger, ou bien encore l'emblème des pirates, ces sans-logis de la mer qui ont renoncé à tout étendard, ou bien le simple rappel de l'inadaptation adolescente sur les cartables de garçons boutonneux qui, quelque part en Alabama, au Nouveau-Mexique ou au Texas, dessinent des têtes de mort ; ils feraient n'importe quoi pour se faire remarquer et, s'ils échouent, ils s'emparent du fusil automatique de leurs pères - partis chasser le temps d'un week-end des immigrants mexicains, des ours ou des sangliers - puis, dans la cour de leur école, se mettent à abattre une quinzaine de filles et de garçons, jusqu'à ce que, arguant de la légitime défense, bien sûr, un tireur d'élite de la police locale fasse éclater leur petite tête intelligente et obstinée d'une balle dum-dum. Après coup, les têtes de mort dessinées sur leurs cahiers ou leurs manuels de catéchisme sont étudiées et expertisées par les plus renommés des pédopsychiatres qui, en règle général, accusent les jeux vidéo, Clint Eastwood ou Oussama Ben Laden d'avoir provoqué la dégénérescence de l'imaginaire enfantin - alors que les jeunes gens en question étaient simplement frustrés de ce que personne ne leur ait jamais dit qu'ils étaient doués en dessin".

Miljenko Jergovic, Freelander