vendredi 28 août 2009

Un bras pour un guidon

Je viens tout juste d'aller acheter une bière brune à l'épicerie du coin (l'hiver est doux, aujourd'hui il fait 30 et ça fait soif !) et quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux ont croisé...un manchot sur un vélo...! C'est pas tous les jours quand même alors ça valait le coup de le signaler...A la vôtre !

jeudi 27 août 2009

Piraí Vaca et sa guitare...

Le 18 août dernier Piraí Vaca a présenté son nouveau disque à la Casa de la Cultura...Certes, j'imagine que le nom de ce grand artiste vous est aussi familier que ne l'est l'Internationale pour Michel Sardou...Laissez moi éclairer vos lanternes...C'est l'un des artistes boliviens (ne riez pas, en Bolivie aussi on se culture) les plus importants sur le plan national et international. Il a gagné pleins de prix, joué avec les grands orchestres d'Europe et a même été élu "Bolivien de classe mondiale" par une association de presse...C'est pour dire que c'est pas n'importe qui quand même...!

Bref, je vous laisse quelques liens pour écouter et apprécier sa musique...

J'en entends déjà qui disent que je ne jouerai jamais comme ça...c'est bien vrai ma foi, mais on a le droit de rêver !

Pour ceux que ça émotionne, je vous conseille Alfredo Domínguez et Rafael Arias...

Et un grand merci au Grand Tout Sec...!

Le voyage de Karlo Adum

"Dans les broussailles grises et impénétrables, dans cette jungle de mauvaises herbes, étaient disposés tous les cinquante mètres des panneaux avec une tête de mort, avertissant que les terrains étaient minés. Ici, on a un respect particulier pour le symbole de la tête de mort. Ailleurs, ce n'est que le signe d'un danger, ou bien encore l'emblème des pirates, ces sans-logis de la mer qui ont renoncé à tout étendard, ou bien le simple rappel de l'inadaptation adolescente sur les cartables de garçons boutonneux qui, quelque part en Alabama, au Nouveau-Mexique ou au Texas, dessinent des têtes de mort ; ils feraient n'importe quoi pour se faire remarquer et, s'ils échouent, ils s'emparent du fusil automatique de leurs pères - partis chasser le temps d'un week-end des immigrants mexicains, des ours ou des sangliers - puis, dans la cour de leur école, se mettent à abattre une quinzaine de filles et de garçons, jusqu'à ce que, arguant de la légitime défense, bien sûr, un tireur d'élite de la police locale fasse éclater leur petite tête intelligente et obstinée d'une balle dum-dum. Après coup, les têtes de mort dessinées sur leurs cahiers ou leurs manuels de catéchisme sont étudiées et expertisées par les plus renommés des pédopsychiatres qui, en règle général, accusent les jeux vidéo, Clint Eastwood ou Oussama Ben Laden d'avoir provoqué la dégénérescence de l'imaginaire enfantin - alors que les jeunes gens en question étaient simplement frustrés de ce que personne ne leur ait jamais dit qu'ils étaient doués en dessin".

Miljenko Jergovic, Freelander