tag:blogger.com,1999:blog-44387873092053880212024-02-07T07:44:01.706-05:00Moutarde de SaltaMoutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.comBlogger29125tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-64391386866910049992014-05-15T19:41:00.000-04:002014-05-15T19:42:44.812-04:00Gabriel Moruzil, génie kinésique <div class="MsoNormal">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Signe
extérieur, cygne extérieur<br />
Signer, se signer, consigner<br />
<br />
Con
signé<br />
/// _ ///<br />
<br />
Sirop, six rots<br />
Orange amère, <i>adorno</i><br />
Bois, métal, animal<br />
Fuite triviale...poursuite<br />
Orage*<br />
<br />
--- SiLeNcE ---<br />
<br />
Haut, eau, Ô<br />
<br />
Meutre au premier farenheit<br />
Deuil, orgueil, chevreuil<br />
<br />
<br />
SEUL :</span></span><span lang="FR"><o:p></o:p></span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-37004076686449440552014-05-08T23:48:00.001-04:002014-05-08T23:48:07.264-04:00Pepe<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un article publié il y a quelques mois dans Le Courrier... A la découverte de Pepe Mujica, le président qui gère l'Uruguay en charentaises...</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><a href="http://www.lecourrier.ch/114875/l_uruguay_nouveau_modele_latino_americain">http://www.lecourrier.ch/114875/l_uruguay_nouveau_modele_latino_americain</a></span>Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-68775902352109794552014-05-08T23:36:00.005-04:002014-05-08T23:36:41.965-04:00Quand la police joue avec la démocratie...<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">En Argentine, les célébrations pour le trentième
anniversaire du retour de la démocratie ont été éclipsées par les protestations
des forces de l’ordre qui ont entraîné des vagues de violence et de pillages
dans tout le pays. Quelques jours avant les fêtes de fin d’année, les fantômes
de décembre 2001 planent au-dessus d’une société divisée. <o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Maudit mois de décembre<o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">C’était il y a
douze ans. Plongée dans une crise économique sans pareil provoquée par les
politiques ultralibérales pratiquées dans les années 90 par le président Menem,
l’Argentine se soulevait contre le nouveau gouvernement incapable de redresser
l’économie du pays. Des journées de violence, de pillages et de manifestations
poussent le président en place, Fernando de la Rúa, à déclarer l’état de siège avant
de se voir obligé à quitter le palais présidentiel en hélicoptère. Des images
gravées dans la mémoire de tous les argentins mais qui semblaient bien loin
aujourd’hui.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Malgré les
politiques de relance du couple Kirchner et une santé économique de façade,
l’Argentine connaît une inflation galopante (entre 5 et 11% par an selon
l’Institut National de Statistiques et de Recensements alors que des cabinets
privés donnent des chiffres allant de 25 à 30%). Dans un tel climat, les
organisations syndicales n’ont de cesse de réclamer de meilleures conditions
salariales adaptées à l’augmentation du niveau de vie : professeurs,
médecins, fonctionnaires, employés du privé, etc. Mais lorsque les forces de
police décident de lutter pour un salaire digne (alors que la loi leur interdit
formellement de se syndicaliser et de manifester) en se retranchant dans les
commissariats, les rues deviennent des zones de non-droit et le théâtre de
pillages et de violences.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Portes ouvertes aux délinquants<o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une fois n’est pas coutume,
tout a commencé à Córdoba, deuxième plus grande ville du pays et foyer
historique de résistance sociale. Le 3 décembre, quelques 4000 membres de la
police de la ville se retranchent dans la Préfecture de Police avec leurs
familles afin d’exiger une augmentation de leur salaire de base de 3000 pesos
(380 euros) à 13000 pesos (environ 1600 euros). Ils sont bientôt rejoints par
des membres de l’administration pénitentiaire et d’autres policiers de
l’intérieur de la province. A l’annonce de cette mesure de force, des bandes
organisées commencent à sillonner les zones commerciales et se ruent sur les
supermarchés et les commerces pour voler tout ce qu’ils peuvent emporter avec
eux. Certains propriétaires de magasins sortent des armes à feu pour se défendre,
les pilleurs répondent et le chaos total s’empare de la ville. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Après presque deux
jours de conflits, le gouverneur de Córdoba, José Manuel de la Sota décide d’offrir
un salaire de base de 8500 pesos (environ 1000 euros) aux membres de la police
de la province. L’accord est rapidement signé et le calme revient
progressivement. Mais le prix est cher à payer pour la ville : plus de
1000 commerces pillés, mis à sac ou brûlés, 300 millions de pesos (40 millions
d’euros) de pertes et 2 morts. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Effet boule de neige<o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Voyant que leurs
collègues de Córdoba ont eu gain de cause en employant la « manière
forte », les membres des forces de l’ordre des provinces voisines décident
de suivre leur exemple et se retranchent dans les commissariats et les
Préfectures de police pour exiger un meilleur salaire. En quelques jours, c’est
bientôt la majorité des provinces du pays qui voient leurs rues laissées à la
merci des pilleurs et des opportunistes : Buenos Aires, La Plata, Mar del
Plata, Chubut, Salta, Jujuy, Tucumán, Chaco, La Pampa et même Ushuaia. Partout
les mêmes scènes et les mêmes images se répètent : des commerçants
totalement écroulés se disant prêts à prendre les armes pour protéger ce qui
n’a pas encore été pillé, des citoyens qui accusent la police de prendre le
peuple en otage et de fermer les yeux, des manifestations pour dénoncer
l’insécurité. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Certaines provinces
proposent rapidement une augmentation à leurs policiers pour ne pas vivre ce
qu’a vécu Córdoba, d’autres se voient obligées à faire appel à la gendarmerie nationale pour remplacer les
grévistes et maintenir l’ordre public et d’autres encore vivent un véritable cauchemar,
comme Tucumán par exemple. La capitale de la province du même nom connaît le
même sort que le reste du pays mais avec un degré de violence bien plus
important. Ici, ce ne sont pas uniquement les commerces qui sont attaqués, les
maisons des particuliers, les écoles, les centres de santé, rien n’échappe aux
pilleurs. Le comble, lorsque les policiers grévistes reprennent du service
après avoir accepté l’augmentation offerte, ils ont réprimé de telle façon les
15000 manifestants venus exiger des solutions concrètes pour leur sécurité et
répudier la corruption des forces de l’ordre, que la gendarmerie nationale a du
s’interposer entre les manifestants et la police. Selon plusieurs journaux
locaux, le nombre de morts liés à la vague de violence dans la province
pourrait atteindre les 40, chiffre huit fois plus élevé que ce qui a été
reconnu par les autorités. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Le gouvernement crie au complot... et danse<o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La réaction du
gouvernement de Cristina Kirchner ne s’est pas fait attendre. L’ex-gouverneur
de la province de Chaco (l’une des plus touchées par les violences) et flambant
chef de cabinet s’est tout de suite décanté pour la théorie du complot en
affirmant que les pillages avaient été orchestrés et organisés dans le but de
créer le chaos au sein de la société et de discréditer le gouvernement. La
présidente de la République a elle-même réagi via Twitter en accusant
l’opposition de vouloir déstabiliser le
gouvernement en créant un climat d’insécurité. En ce qui concerne les
mesures de force des policiers pour obtenir de meilleures conditions
salariales, elle les a taxées « d’extorsion » et est allée plus loin
en affirmant que « la police ne peut pas organiser la délinquance en
installant la peur et la terreur ». </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Malgré les
violences un peu partout dans le pays et un chiffre officiel de 10 morts depuis
le début des évènements, le gouvernement a refusé d’annuler les festivités
prévues pour le trentième anniversaire du retour de la démocratie. La
présidente de la République est apparue souriante et s’est même permis quelques
pas de danse sur la scène montée sur la Place de Mai. Cette attitude a été
considérée par de nombreux argentins comme un manque de respect pour les
personnes décédées durant la vague de violences et l’image de Cristina Kirchner
a souffert les conséquences de cette légèreté : selon des chiffres publiés
par Management & Fit, son taux d’opinions positives est passé de 43% en novembre
à 28% en décembre. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Et maintenant ?<o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une semaine après
la fin du conflit avec les membres des forces de l’ordre, l’heure est au bilan.
Les chiffres officiels parlent de plus de 2000 commerces pillés, 750 millions
de pesos de pertes (environ 95 millions d’euros) et 16 morts. Au-delà de ces
chiffres qui rappellent aux argentins l’une des pires périodes de leur
histoire, ces vagues de violences ont augmenté la fracture sociale entre les
classes les plus défavorisées et la classe moyenne. Les commerçants victimes
des pillages ont tous le même discours. Ils accusent les personnes responsables
de ces actes d’être des « negros de mierda » (noirs de merde) et
répètent que la faim n’a rien à voir là-dedans puisque les objets les plus
prisés par les voleurs ont été les écrans plats et les boissons
alcoolisées. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Autre secteur
montré du doigt par les responsables politiques de tous bords et de nombreux
argentins, la police. Souvent en première page des journaux pour des affaires
de corruption ou de participation aux réseaux de trafic de drogues et de
personnes, les policiers argentins se sont mis à dos une grande partie de la
société qui les rend responsables des pillages et des violences. De plus, les
accords signés par les différentes provinces vont impliquer une augmentation
des impôts afin de pouvoir financer les nouveaux salaires de base des forces de
l’ordre. </span></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Pour de nombreux
analystes politiques, ces violences ont mis en avant les failles d’un
gouvernement hermétique et la fragilité de la démocratie. De nouveaux saccages
sont craints pour les fêtes de fin l’année et les syndicats de professeurs et des
employés de la fonction publique ont déjà annoncé des mobilisations pour la
rentrée de février 2014 afin d’obtenir les mêmes accords salariaux que les
membres de la police. Alors qu’elle connaît un des taux d’opinions favorables les
plus faibles depuis son élection à la présidence de la République en 2007,
l’été s’annonce sous haute tension pour Cristina Kirchner et son gouvernement.
Les plus pessimistes se demandent déjà ce qui pourrait se passer si les
militaires suivaient l’exemple des policiers...</span></span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-57283789151372951272011-09-28T14:05:00.001-04:002014-05-08T23:37:08.549-04:00La Moutarde traverse les océans...<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un article publié dans <i>Le Courrie</i>r, un journal helvétique à l'histoire intéressante...</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<a href="http://www.lecourrier.ch/un_geant_du_sucre_rattrape_par_son_passe"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">http://www.lecourrier.ch/un_geant_du_sucre_rattrape_par_son_passe</span></a>Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-41849335195465036962011-04-29T09:59:00.003-04:002014-05-08T23:38:10.722-04:00Droit à la différence<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Voici la traduction de deux articles publiés dans Salta21.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b>ÉDUCATION, DÉMOCRATIE ET VALEURS</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> La province de Salta se distingue des autres provinces d’Argentine par la richesse de ses paysages, la force de ses traditions mais aussi pour être la seule province du pays qui oblige les élèves des écoles primaires publiques à suivre l’enseignement religieux. Et cela durant les heures de classe.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La Loi d’Education de la Province N°7546-08 affirme dans l’Article 8 que "<i>les parents ou les tuteurs ont le droit que leurs enfants ou leurs pupilles reçoivent à l’école publique l’enseignement religieux en accord avec leurs convictions</i>". Par "<i>convictions</i>", il faut comprendre religion catholique. Les cas de discrimination sont nombreux et les plaintes de parents quant à la partialité de cette loi augmentent de jour en jour.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un cas similaire à beaucoup d’autres a eu lieu à l’école Joaquín Castellanos de Villa Las Rosas. Après avoir pris connaissance de la note qui demandait si les parents désiraient oui ou non que leurs enfants assistent à la classe de religion, la mère d’un élève est allée demander à l’enseignante de cette matière quelle était l'option dans le cas où son fils n’assiste pas à la classe susmentionnée. Surprise, l’enseignante n’a pas su lui donner une réponse car, selon ses propos, "<i>(elle) ne s’était jamais imaginée ce problème puisque (elle) n’enseigne pas le christianisme mais les valeurs de la Bible</i>".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Afin de trouver une solution, cette femme est allée parler avec la vice-directrice de l’école pour lui présenter la situation. Aussi surprise que l’enseignante de religion, elle lui a répondu que durant cette heure on enseignait des valeurs et que des enfants "<i>d’une confession différente de la nôtre</i>" assistaient à cette classe. Bien évidemment, on ne peut pas vivre sans religion ou sans prier un quelconque dieu. Elle a relevé également l’importance de participer à cette classe pour que les enfants puissent choisir eux-mêmes le culte qu’ils allaient professer. Et comme cette matière se charge uniquement d’enseigner le culte catholique, le choix devrait être plus facile.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">A la fin de cette rencontre, la solution proposée à cette mère de la part de l’institution scolaire fut la suivante : que quelqu’un vienne surveiller son fils dans la cour pendant l’heure de religion. Comme elle n’avait pas le choix, elle est allée à l’école pour accompagner son fils dans la cour pendant que ses petits camarades répétaient comme des automates "<i>Créateur, Créateur...</i>". Au-delà d’être une solution honteuse, elle stigmatise et discrimine les gens différents. Elle génère un classement entre ceux qui croient et les autres.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La prof de religion, vexée par la décision de cette mère, lui dit que son fils n’allait pas être noté et que la seule manière d’obtenir une note était qu’il assiste à la classe. Face à la conception démocratique de l’enseignante, cette femme a décidé de poursuivre sa lutte et de rendre publique le cas de discrimination que son fils et elle subissaient.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Si elle a choisi une école publique c’est parce qu’elle a des convictions et qu’elle croit en l’éducation gratuite, publique, laïque et pour tous. Mais dans la province de Salta et à l’école Joaquín Castellanos, cela fait longtemps qu’on a oublié la loi 1420 et les fondements de l’éducation en Argentine. On ne peut pas nier que la Loi d’Education de la Province inclut la religion dans les programmes de l’école primaire. Mais on ne peut pas nier non plus, qu’en imposant l’enseignement d’une seule et unique religion et en pratiquant le chantage pour que enfants assistent à cette classe, l’école en question et indirectement le Ministère d’Education de la Province violent un principe de base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (Art.18 : "<i>Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion</i>") ainsi que la Constitution Nationale et de nombreux traités internationaux qu’elle reconnait. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Mais tout cela importe peu pour cette école. Elle est à Salta, elle respecte et elle applique ce que dit la Province. Et on ne peut pas punir une école pour respecter autant la Loi d’Education jusqu’à la transformer en un nouveau livre sacré. Un livre sacré qui, entre l’autel du Ministère et les portes de l’école, a du s'alléger de la partie sur l’éducation sexuelle et les langues vivantes...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">ÉDUCATION, DÉMOCRATIE ET VALEURS (ÉPILOGUE)</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> L’article précédent, publié par <i>Salta21</i> le vendredi 15 avril, a fait du bruit et est arrivé jusqu’aux hauts fonctionnaires du Ministère d’Education de la Province qui ont décidé d’organiser une réunion avec la maman en conflit avec l’école Joaquín Castellanos pour l’enseignement religieux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La réunion a eu lieu le mardi 19 avril dans le bureau de la Directrice de l’école, en présence de la maman, de l’enseignante de religion, de la Directrice et de deux superviseuses de religion du Ministère d’Education, arrivées quelques minutes après le début de la rencontre.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">A cause d’un manque de communication et un malentendu entre le personnel administratif de l’école, la Directrice n'a été informée de cette affaire seulement un jour avant la réunion avec la maman mais s’est montrée tout aussi disposée à arranger les choses avec bonne volonté.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">En plus du texte original publié par <i>Salta21</i>, les superviseuses sont arrivées avec un article du journal <i>El Intransigente</i>. Dans ce dernier, non signé, on pouvait lire que <i>FM Noticias</i> (au courant des faits depuis le début) avait réalisé une interview de la Directrice de l’école. Faits totalement inventés et faux qui avaient pour but de salir le combat de cette mère pour ses convictions.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Durant l’heure et demie de réunion, chaque personne présente a présenté sa vision en essayant toujours de trouver une solution convenable en se focalisant sur le bienêtre du petit. La tension des premières minutes s’est évanouie pour laisser place à une discussion constructive et cordiale durant laquelle les opinions de toutes les parties ont été respectées et écoutées.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La solution offerte par les superviseuses, et qui consistait à ce que le petit reste avec la maîtresse durant l’heure de religion pour améliorer ses points faibles, a été acceptée par la maman ainsi que la Directrice et l’enseignante de religion.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Le bout du tunnel commençait à être en vue pour cette mère et son fils. Ils ont obtenu ce que l’on peut considérer comme une "<i>victoire</i>" sur des années de respect aveugle à la tradition toute-puissante de l’Eglise à Salta. C’est un pas important pour l’évolution de la société et des mentalités mais ils restent beaucoup de batailles à livrer pour que soit respectée la liberté de conscience de tous les habitants de Salta.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(Suivent les remerciements de l’auteur et de la maman pour les personnes qui ont permis de résoudre ce cas ainsi que les félicitations de la Directrice du journal pour la qualité du travail du compagnon journaliste.)</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-65957577419729154672011-04-21T10:27:00.002-04:002014-05-08T23:38:25.255-04:00Une Marseillaise en soutane<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">L’enseignement du français dans la belle ville de Salta est une tâche qui revient à l’Alliance Française, même si cette dernière préfère investir dans des partenariats commerciaux avec Carrefour que dans la régularisation de ses professeurs.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Cette institution, présente dans plus de 130 pays, a pour objectif de diffuser et de promouvoir la culture et la langue française. Sa fondation remonte à l’année 1883 lorsque Paul Cambon, alors chef de cabinet de Jules Ferry, décide, avec l’aide d’un comité composé de personnalités telles que Ferdinand de Lesseps, Louis Pasteur ou encore Jules Verne, de favoriser l’emprise de la culture française dans l’empire colonial naissant. </span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Lors de mon arrivée dans cette ville, après m’être restauré pour une somme modique et m’être envoyé une bière locale, je me suis rendu à l’Alliance Française afin de me présenter. Je me suis tout de suite bien entendu avec la secrétaire et je me suis vite rapproché de l’institution afin de donner un coup de main lors des évènements culturels ou encore des examens. J’ai même été catapulté comme co-présentateur chargé de la musique pour l’émission de l’Alliance sur la Radio Universitaire locale[1]. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Jusqu’au jour où une chose étrange s’est produite lors d’une exposition plastique. Toujours prête à défendre l’éducation secondaire, tant qu’il s’agit de celle payante et religieusement prodiguée, elle a ouvert ses portes aux élèves du Collège de la Divine Miséricorde afin qu’ils puissent exposer leurs travaux. Toujours informelle avec les écoles fréquentées par les gens comme il faut, l’Alliance n’a pas jugé utile de demander plus d’informations sur le contenu des dessins qu’elle allait exposer dans son enceinte. Et cela, même après que la stagiaire[2] chargée des évènements culturels ait alerté la direction sur l’ambigüité du titre de l’exposition, « <i>La défense de la vie</i> ».</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Comme on pouvait s’y attendre, les dessins n’étaient pas consacrés à lutter contre la peine de mort, la famine, la guerre, la pollution ou encore le racisme mais bel et bien contre l’avortement. Explicites, directs, ils ne laissaient pas l’ombre d’un doute quant à leur message. Et si le dessin n’était pas clair pour tout le monde, une petite phrase explicative venait en remettre une couche : « <i>Oui à la vie, non à l’avortement</i> » ou encore « <i>En-es tu capable ?</i> » à coté d’un dessin représentant un fœtus et un revolver.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Tout était devenu clair. J’avais enfin compris comment fonctionnait cette institution : un comité directeur composé de vieilles bourgeoises conservatrices, des tarifs réservés aux beaux quartiers, un enseignement ultra classique respectant à lettre le contenu des manuels et basé sur les bonnes manières, un président fanatique de Napoléon et du bon maréchal de Vichy, une mauvaise gestion des fonds, une politique culturelle digne des Bronzés et un goût pour l’événementiel des plus vulgaires.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Dans l’une des provinces les plus conservatrices d’Argentine, l’Alliance Française se fond dans le paysage. Créée par l’élite et pour l’élite, elle défend avec vigueur les valeurs prônées par l’Eglise catholique, celles de la famille et du droit à la vie. Pilier d’une oligarchie bien pensante qui tire sa passion de la langue de Molière plus par goût pour les eaux de toilettes que par ses lectures des Lumières, l’Alliance Française de Salta est un reflet de la société féodale dans laquelle règnent sans partage les gros propriétaires terriens et les soutanes. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Avant de conclure, je voudrais préciser que, tout comme Renaud chantait <i>Trois matelots</i> pour « <i>les planqués, les gradés </i>» et non pas pour les braves matelots, ces quelques mots ne sont pas destinés aux profs sous-payés mais bien aux membres de la direction.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<u><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> </span></u><br />
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></span> <span lang="FR">Emission de laquelle on m’a gentiment invité à dégager après des propos sur la politique sociale de Nicolas Sarkozy et sur l’avortement en Argentine...</span></span></div>
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference">[2]</span></span><span lang="FR"> L’Alliance Française de Salta est friante de stagiaires...ça bosse, ça ne se plaint pas et surtout, ça gagne encore moins qu’un petit Cambodgien qui fait des ballons de foot.</span></span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-47527262879058256822011-04-06T23:45:00.003-04:002014-05-08T23:38:34.694-04:00Froid partial<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Comme durant toutes les périodes électorales, les sondages courent les rues et frappent aux portes. Un après midi tranquille mais frais, la sonnette de mon logis a rempli l'air de son doux bruit désagréable. Je dis désagréable car, dans la plupart des cas, il y a quelqu'un au bout du doigt qui a pressé le petit bouton. Je me suis levé sans bruit afin d'aller voir par la fenêtre ce qu'on me voulait. Quelle ne fut pas ma surprise en apercevant une fausse blonde quarantenaire, boudinée dans son jeans trop serré qui laissait entrevoir des années d'huile et de Coca. Pensant qu'elle venait m'offrir les dernières nouveautés en matière de coiffure ou d'esthétique, j'ai décidé de ne pas lui ouvrir la porte. Et puis, par la même, je dois avouer que je prenais plaisir à la voir se les geler dans ses vêtements bon marché. Ne reculant devant rien et poussant l'inopportunité jusqu'aux limites du bon goût, elle décida de s'acharner sur le petit bouton innocent. Ne supportant plus l'image de ma sonnette sous ces doigts qui, j'en suis sûr, tournent plus souvent les pages de Voici que celles des œuvres complètes de Kant, je me décidai enfin à lui ouvrir la porte.</span></div>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Quelle ne fut pas mon autre surprise quand elle me demanda si j'avais cinq minutes pour répondre à quelques questions. Voulant en terminer le plus rapidement possible et la voir s'en aller loin de ce temple de culture qui me fait office de logis, je commençai à répondre aux susmentionnées questions. Elle ouvrit les hostilités par la politique nationale et la hausse des prix pour mieux enchaîner sur la qualité de vie. Une fois terminée avec la vie politique nationale, nous en sommes venus à la politique de la province. Ne me citant que trois des partis en lice pour les élections de dimanche, elle me demanda quelle image j'avais de Miguel Isa, l'actuel maire de Salta et le Don Diego de la Vega des ménagères de plus de 40 ans. Sans me laisser le temps de penser à une réponse pleine de l'ironie et de la subtilité qui me caractérisent, elle me lança: "Bonne ou très bonne ?". Surpris par autant d'optimisme, je lui demandai où étaient passées les autres possibilités. "C'est que j'ai froid, me répondit-elle sans vergogne".</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-34444176384571508092011-03-30T19:17:00.001-04:002014-05-08T23:38:50.942-04:00Hippocrate l'hypocrite (II partie)<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">J'ai trouvé cette lettre dans le courrier des lecteurs de www.elintransigente.com et dans le quotidien <i>El Tribuno</i>. La lettre est en relation directe avec l'article précédent <i>Hippocrate l'hypocrite</i>. Comme vous allez pouvoir l'apprécier, l'auteur, dont je tairai le nom pour que vous ne reconnaissiez pas Ignacio Segón, nous offre sa vision de ce fait divers cynique, celui d'une mineure violée par son beau père et qui s'est vue refuser l'avortement malgré la décision d'une juge.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">"En effet, et pour aussi incroyable que ça paraisse, une juge de Salta a condamné à mort il y a quelques jours, un innocent d'à peine 14 semaines, sans même lui permettre d'exercer son droit à se défendre; et quel fut le délit qui a mérité la pire des peines ? Le seul fait d'être le fruit d'un supposé viol, qui n'a jamais été prouvé.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br />
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(...) </span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br />
</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Aujourd'hui, avec l'aide de professionnels, il est possible de garantir le bienêtre d'une mineure violée, la mort d'un enfant, en aucun cas."</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Selon le très cher Ignacio, qui ne révèle pas ses sources, le viol n'a jamais existé. Avant tout cher camarade, permets moi de te féliciter pour ton respect de la présomption d'innocence des violeurs. C'est bien trop facile de croire tout ce qu'inventent ces adolescentes nymphomanes pour se sortir de certaines situations. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Quant au fait de garantir le bienêtre d'une mineure violée, la Moutarde et moi-même aimerions te souhaiter quelque chose. Qu'un beau jour, ensoleillé de préférence, en rentrant de l'épicerie du coin, tu fasses la rencontre de quelques congolais efféminés récemment débarqués et avec une grosse faim de viande locale...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Cordialement et pour ne pas te servir.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Moutarde & Co.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">P.S : Nous n'avons pas trouvé utile d'émettre des commentaires quant à l'éthique et au respect de la justice des journaux en question.</span>Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-74282479807892570922011-03-21T20:44:00.000-04:002014-05-08T23:39:40.897-04:00Hippocrate l'hypocrite<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Il est vrai que, à l’instar des séries hospitalières où les médecins serrent les infirmières dans les sous-sols, les hommes à la blouse sont des héros. Comment oublier le beau George Clooney pratiquant une trachéotomie d’urgence à l’aide d’un stylo Bic ou encore, le non moins beau Docteur Sheperd ouvrant le cerveau d’un patient après quatre scotchs et trois internes en salle de garde. Que de souvenirs ! Que d’exploits ! Je dois l’avouer, à une époque, j’ai eu envie de faire médecine…Pour vous donner une idée, le nombre de filles baisables dans un amphi de médecine est comparable au bilan du tsunami japonais...avec les vagues en moins. Alors apprendre des noms à la con et ouvrir des cadavres est un prix relativement peu cher à payer pour accéder aux anatomies précédemment mentionnées. Même si je dois avouer que le silence des cadavres est parfois appréciable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Après cette brillante introduction à faire aboyer toute féministe qui se respecte lorsqu'elle n'aura plus les mains dans la farine, venons-en aux faits.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Comme vous le savez, la Moutarde et moi-même résidons à Salta, une ville où les curés sont à la vérité ce que Christophe Maé est à la soupe pour collégiennes prépubères. Dans cette bourgade bigote du Nord de l’Argentine, il est des sujets qu’il ne fait pas bon aborder et parmi ces derniers, l’avortement. Selon l’article 86 du Code Pénal de la République Argentine, l’I.V.G est interdite à l’exception faite des cas suivants :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<ul>
<li><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Si la vie de la mère est en danger. </span></li>
</ul>
<ul>
<li><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Si la grossesse est le fruit d’un abus sur une femme mentalement déficiente.</span></li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Malgré cette interdiction, on comptabilise entre 400 000 et 600 000 avortements clandestins pratiqués par an en Argentine. Certains sont pratiqués en secret par des professionnels de la santé et d’autres sont réalisés au fond de garages sombres par des personnes possédant autant de connaissances en gynécologie qu’un camionneur danois. Bien évidemment, il est inutile de préciser que dans de telles circonstances, la première cause de mort maternelle est directement liée aux complications suivent une interruption clandestine de grossesse. Et les exemples sinistres ne manquent pas à l’appel…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Il y a quelques semaines de cela, une jeune fille de 25 ans a été internée d’urgence après avoir subi une I.V.G. dans le cabinet d’une soi-disant gynécologue. Après enquête, il a été prouvé que la gynéco en question usurpait le titre médical de son mari, gynécologue de profession, mort dix ans auparavant. Aux dernières nouvelles, la jeune fille était encore dans le coma.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Plus récemment, les médecins du flambant Nuevo Hospital Materno Infantil(1) ont refusé de pratiquer un avortement sur une adolescente de 13 ans violée par son beau-père, puisque cette dernière ne répondait pas aux critères d’exception de l’article 86 du Code Pénal. On ne peut pas blâmer les médecins, ils ne font que respecter la loi et font honneur au serment d’Hippocrate original qui interdit les pratiques abortives. Des héros vous dis-je ! Cependant, dans le cas de cette adolescente, l’interruption volontaire de grossesse a été ordonnée par la justice…</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Mais rien n’y fait. Les idiots en blouse campent sur leurs positions et avec ce refus, ils offrent deux solutions à cette gamine : donner naissance à un enfant qu’elle ne pourra jamais regarder dans les yeux, ou finir dans un garage, couchée sur un matelas humide et taché au milieu de tenailles, de pinces et d’alcool bon marché.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><u> </u> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(1) <span style="font-size: small;">Hôpital construit en 2001 à l'aide de fonds publics et mis aux enchères par le gouvernement de la province en 2007, fatigué d'offrir les soins aux plus démunis. Depuis cette date, l'hôpital est géré par une société privée se trouvant en Espagne.</span></span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-46271724652293442202011-03-14T16:16:00.001-05:002014-05-08T23:39:54.112-04:00Un taxi et une Bible<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Depuis la nuit des temps, je me rends au travail en taxi. Outre le fait que je n’ai jamais apprécié l’incompétence inhérente aux transports en commun, j’ai toujours renâclé à l’idée de me mélanger à la masse vulgaire, aux ouvriers, maçons, professeurs des écoles, adolescents abrutis, mômes criards et autres fonctionnaires totalement dépourvus de bon goût et incapables de distinguer un Côtes de Nuits d’un vulgaire Gamay.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Ce jour-là, un mardi plutôt banal, après m’être envoyé quelques bières afin de supporter pendant deux heures le manque de culture criant de mes élèves, je décide de me diriger en direction de l’avenue jouxtant mon logis afin de héler un taxi dans la pure tradition hollywoodienne des films new-yorkais. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Après quelques essais manqués, une resplendissante Peugeot 504 s’arrête à ma hauteur. Je monte en lieu et place du mort et, après avoir salué le chauffeur, je lui indique ma destination. Le compteur se met à tourner et nous voilà en route. Je remarque tout de suite qu’il conduit d’une manière un poil trop prudente ; chose rare dans ces contrées où brûler un feu rouge est aussi naturel que corrompre un fonctionnaire. C’est alors que je me rends compte que le chauffeur, un cinquantenaire bedonnant tout ce qu’il y a de plus insignifiant, est absorbé par la voix sexy de la locutrice de Radio María. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Voyant que je ne partage pas sa passion pour les récits radiophoniques de la bigote de téléphone rose, il me gratifie d’une analyse scientifico-mystique sur les caprices du climat digne de la rhétorique d’un coiffeur. Constatant que je ne porte pas plus d’attention au réchauffement climatique qu’aux histoires de résurrection, il décide de me demander, sans que rien n’y laisse paraître et avec une innocence inhérente aux personnes de sa profession, si je suis catholique. Je lui réponds que non, que je ne suis pas catholique. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Pâlissant à l’idée d’être assis à la gauche d’un hérétique et voulant en savoir plus sur le drôle d’animal que je suis, il s’empresse de me demander à quel autre culte j’appartiens puisque évidemment et de bien entendu, il est inenvisageable de survivre dans ce monde sans prier un quelconque dieu. Face à mon athéisme persistant et naturel, la pâleur sur son visage s’accentue. Ne voulant pas en rester là et se sentant le devoir de m’évangéliser à coups de sophismes au rabais, il me demande à qui je m’adresse lorsque je veux quelque chose. Ne comprenant pas sa question, je lui prie de bien vouloir éclairer ma lanterne de saleté de rouge. Il reformule sa question et la complète en me demandant à qui je m’adresse dans le cas où je voudrais acquérir une automobile. Je lui réponds que dans le cas présent, si je voulais acheter une voiture, il me faudrait travailler afin d’économiser et ainsi me permettre l’acquisition de la dite automobile.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Surpris par ma réponse frisant la logique kantienne, il reste de marbre, silencieux et perplexe. Je profite de ce moment clé du débat pour lui demander à mon tour s’il est catholique. Il m’affirme que oui avec une verve qui n’a rien à envier à Philippe Bouvard. Je saisis alors l’occasion de mettre un point final à la discussion et de sortir vainqueur de ce duel en lui jetant à la figure sans ménagement et d’une voix fluette : « Donc vous croyez que les choses tombent du ciel ? » Son mutisme m’indique que oui.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Savourant ma victoire, je lui indique le croisement auquel je souhaite descendre. Voyant que le compteur indique 9,40 pesos, je lui tends un billet de 10. Il me sourit d’un air malicieux et prend plaisir à me dire qu’il n’a pas de monnaie tout en me souhaitant une bonne fin de journée…Et moi qui pensais que l’avarice était un péché ! </span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-88508684634497667782011-03-11T15:00:00.001-05:002014-05-08T23:40:07.528-04:00La vie secrète des catholiques<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Il y a quelques jours de cela, je me suis rendu à l'épicerie du coin afin de faire l'emplette de quelques légumes dans le but de réaliser une salade et ainsi de soulager ma conscience des cinq bières de la veille. En arrivant, j'ai constaté que je n'étais pas le seul à avoir eu l'idée de m'y rendre dix minutes avant la fermeture. L'épicerie était pleine de gens qui demandaient des choses sans le moindre intérêt pour moi. Pendant que j'attendais mon tour, j'écoutais avec le dédain qui m'est coutumier les conversations de ces personnes transpirant l'inculture crasse. Nonobstant, une des conversations attira un peu plus mon attention que les autres. Le gérant de l'épicerie, aussi élégant qu'un pantalon slim sur les jambes rwandesques d'un skateur pré-pubère, demandait à une jeune fille assez mal gaulée, pourquoi sa maman n'était pas venue elle-même faire ses petites courses. La jeune demoiselle lui répondit que sa chère mère était tombée dans les escaliers à cause de la pluie, tout en précisant qu'il n'y avait plus de saisons. Le gros bedonnant court sur pattes s'empressa de s'enquérir de l'état de santé de la susmentionnée. La jeune fille, sans hésiter une seconde, lui répondit qu'elle se portait comme un charme et qu'elle avait été victime d'une légère entorse de la cheville. "C'est qu'elle est bien tombée, grâce à Dieu, précisa la fille de la martyr".</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-30457877865927716642010-09-15T20:06:00.001-04:002014-05-08T23:40:28.117-04:00Un papa et une maman<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">“ Nous voulons un papa et une maman “</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un mois de Mondial, de mariage et de chapelets…</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b> Lundi 14 juin</b>. En cette matinée ensoleillée d’automne, sur la Place Güemes de la ville de Salta, les drapeaux « albiceleste » vibrent avec passion, les tambours résonnent et les escaliers tremblent sous le poids des collégiens venus en nombre. Deux jours plus tôt, l’Argentine de Maradona a réussi son entrée dans le Mondial en s’imposant sur le plus petit des scores face au Nigéria.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Je presse le pas pour ne pas manquer le coup d’envoi de cette manifestation spontanée de soutien à la Sélection Nationale. Mais à ma grande surprise, il ne s’agit pas de sport mais de politique. En effet, sous le soleil de plomb, environ 400 personnes se sont réunies afin de défendre leurs convictions et de soutenir les législateurs et les citoyens qui allaient s’exprimer à l’intérieur de la « Legislatura » durant l’audience publique. A l’ordre du jour, le mariage entre personnes du même sexe.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> La manifestation a été convoquée via des affiches et internet. Impossible de savoir d’où vient l’initiative. Aucun nom sur les affiches. Seulement un message, une date, une heure et un lieu. J’aurai beau essayer d’en savoir plus, je n’obtiendrai pour réponse qu’un simple : « Nous sommes ici pour défendre le futur de nos enfants ».</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Je décide donc d’aller demander aux collégiens présents le pourquoi de leur présence en espérant que les langues de la jeunesse m’en apprendront un poil plus. Ignacio et Juan, uniformes et pompes bien cirées vont éclairer ma lanterne. Après les présentations d’usage, ils me révèlent qu’ils sont là pour « défendre la biologie et la survie de l’espèce » et que bien sûr ils sont opposés au mariage entre personnes du même sexe car « ça remet en cause les fondements de la religion catholique et de l’éducation ». Ils m’apprennent également que « pour la conservation du modèle familial catholique et naturel, il faut également interdire l’adoption aux couples homosexuels même s’il est possible que deux hommes ou deux femmes puissent donner autant d’amour à un enfant qu’un papa et une maman, ce n’est pas pareil et ce n’est pas éthique ». Avant de les remercier et de les quitter, je leur demande s’ils sont venus de leur plein gré. Je les sens un peu gênés. Le compagnon silencieux m’avoue, d’une voix fluette, que la directrice de leur collège leur a donné la matinée de libre à la seule condition qu’ils aillent défendre les valeurs familiales…</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Je continue mon enquête dans l’espoir de recueillir les impressions des personnes venues soutenir le mariage gay. Au loin, perdu au milieu de ce fleuve de pancartes et de drapeaux un peu ternes, j’en repère un aux couleurs de l’arc-en-ciel. En me frayant un passage au milieu des associations de sauvegarde de la famille, des valeurs nationales, des droits naturels et divins et des divers groupes paroissiaux, je prends la direction du célèbre drapeau coloré. Je me renseigne auprès des quelques militants de ALuDiS (Association en Lutte pour la Diversité Sexuelle) et du « Partido Obrero » séparés des personnes contre l’union homosexuelle par un cordon de police. Noelia, la vingtaine, me confie que « Salta est la province la plus conservatrice d’Argentine et que l’Eglise dirige tout ce qui s’y passe ». « On est encore au Moyen-âge ici ! La religion, la patrie et la famille sont les bases de cette société conservatrice ! ». Elle me raconte la discrimination, les insultes, les crachats et la violence que les gays et les lesbiennes subissent au quotidien. C’est pour cela, m’explique-t-elle, qu’il y a si peu de ses « camarades » présents aujourd’hui. La peur d’être identifiés comme homosexuels et de subir des représailles a gagné sur la lutte pour leurs droits. </span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Après avoir recueilli les propos des deux camps, je me décide à écouter attentivement les plaidoyers des législateurs, des Sénateurs et des citoyens afin de prendre quelques notes. Les haut-parleurs placés sur le balcon de la « Legislatura » permettent aux personnes présentes sur la place d’assister à l’audience. Le premier à s’adresser à la foule est un Député national du nom de Olmedo. Il défend la conception de la famille traditionnelle et remet en cause l’éducation d’un enfant par un couple homosexuel. Les discours vont se suivre et se ressembler durant plusieurs heures. Des théories scientifiques selon lesquelles « l’homosexualité est une maladie au même titre que la zoophilie, la pédophilie ou l’inceste » aux arguments divins selon lesquels « Dieu a créé l’homme et la femme dans le but de préserver l’espèce ». </span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Après les législateurs et les Sénateurs, une citoyenne lambda prend enfin la parole. Elle se présente comme « une mère, une grand-mère et une femme catholique » et se définit comme « une lionne fertile partie à la défense de ses petits ». Elle se dit fière de ses neuf enfants et de ses cinquante-huit petits enfants. La foule massée dehors applaudit. Elle continue en nous affirmant qu’il est impossible de « mettre deux pieds dans la même chaussure » et qu’une « minorité ne peut imposer des lois à la majorité ». Elle termine enfin son exposé par les conséquences que pourrait avoir cette loi : « Autoriser le mariage entre personnes du même sexe reviendrait à légitimer une union non naturelle et à ouvrir les portes à la légalisation de l’avortement ».</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> En cette année qui a vu l’Argentine fêter le bicentenaire de son indépendance, les pincées de patriotisme vont bon train. Certains orateurs terminent leurs discours en citant l’hymne national ou par un simple « Vive la famille ! Vive la patrie ! ». D’autres préfèrent profiter du Mondial pour se lancer dans des comparaisons tirées par les cheveux : « Si la société était un terrain de foot, les homosexuels seraient les joueurs hors-jeu ».</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> <b>Lundi 28 juin</b>. Une soirée fraîche à Salta. Autre place, autre ambiance. Sur la Place Cuatro Siglos, les drapeaux arc-en-ciel recouvrent les statues et les accords d’un rock énergique réchauffent l’air. Une cinquantaine de personnes, convoquée via Facebook est venue soutenir le mariage gay. Quelques discours, des films et de la musique. Le message est clair : « L’homosexualité n’est pas une maladie, l’homophobie si ». Malheureusement, les organisateurs espéraient plus de monde pour pouvoir aller défiler et se faire entendre… Peu encourageant avant le vote du projet loi par le Sénat le 14 juillet… En attendant, l’Argentine est en quarts de finale après sa victoire confortable sur le Mexique. Prochain adversaire, l’Allemagne. </span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><b> Mardi 13 juillet</b>. L’hiver est enfin là. Les protégés de Maradona sont éliminés du Mondial. Le rêve prend fin, les critiques tombent et les vrais hommes pleurent. Place 9 de Julio, deux groupes se disputent la vedette. D’un côté, les défenseurs de la famille traditionnelle et de l’autre, les défenseurs de l’égalité pour tous. Les moyens ne sont pas les mêmes. Quand les premiers possèdent une scène et de puissantes enceintes, les autres usent de mégaphones, de bouteilles en plastique remplies de cailloux et de casseroles et de cuillères en bois. Malgré le froid, les militants des deux camps ont répondu présents.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Après une messe en plein-air durant laquelle l’Evêque de Salta a appelé à prier pour les âmes « de ces pauvres gens malades », un groupe de folklore local est venu entonner quelques airs traditionnels. Une petite famille parfaite de musiciens, « fruit de l’amour entre une femme et un homme. Une famille traditionnelle pure souche et fière de l’être », selon les propos de papa guitariste. </span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Dans l’autre camp, certains dansent, les yeux remplis d’espérance. Le lendemain, le Sénat doit voter le projet de loi sur le mariage entre personnes du même sexe, déjà approuvé par les Députés.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> <b>Mercredi 14 juillet</b>. Soleil blanc, air glacial. Il neige à Buenos Aires. Oubliant complètement l’invitation de l’Alliance Française pour le traditionnel discours et les serrages de mains dégoulinants d’une hypocrisie à peine feinte, je reste à la maison, proche du radiateur, les yeux fixés sur l’écran de l’ordinateur afin de suivre l’évolution des débats. Quelques clashs, des mots violents, une tension palpable et un résultat incertain. A l’extérieur, des milliers de personnes attendent avec impatience le dénouement de la session.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Après quatorze heures de débat, le Sénat adopte le projet de loi avec 33 voix pour, 27 contres et 3 abstentions. L’Argentine est le premier pays d’Amérique Latine à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. Et la loi va plus loin encore. Elle permet également aux couples homosexuels le droit à l’adoption. Une belle victoire pour toute la communauté homosexuelle d’Argentine. Et un bel exemple pour ses voisins proches…et plus lointains.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Au lendemain de cette grande victoire démocratique, quelques questions me viennent à l’esprit : Cette loi fera-t-elle évoluer les mentalités d’un pays fortement ancré dans la tradition catholique ? Permettra-t-elle enfin un grand dialogue sur la possibilité d’un état laïque ? Sera-t-elle le premier pas vers une loi sur l’avortement ?</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> A écouter les commentaires dans la rue ou au bistrot, il ne semble pas que les Argentins soient prêts à de tels changements. Ils avalent à peine la légalisation du divorce… Alors parler d’homosexualité…</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-55734332732565100442010-05-19T18:21:00.001-04:002014-05-08T23:40:41.421-04:00Symphonie<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Il y a quelques semaines j'ai assisté à un concert, pardon, à un récital de l'Orchestre Symphonique de Salta dans l'enceinte du merveilleux théâtre de la province.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Certes je ne suis ni connaisseur ni amateur. Juste curieux. Certains auront trouvé la première partie plus organique que la deuxième ou encore auront su apprécier les envolées lyriques des altos. Pour ma part, j'ai trouvé l'ensemble plutôt "guinchant". Quand je dis "guinchant" ne vous méprenez pas. Je n'ai pas non plus entrainé la grosse dame assise sur le fauteuil jouxtant le mien dans une valse effrénée. Je dis juste que, sans m'en rendre compte, j'ai constaté que mon pied droit battait le rythme. Voilà ce que j'entends par </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">"guinchant".</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Je ne vais pas non plus me répandre en éloges banales ou en tapes dans le dos ni vous compter la justesse des arrangements. Ce n'est pas mon propos et d'ailleurs j'en serai bien incapable.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">En fait, ce qui m'a frappé lors de ce récital, outre la nervosité maladive du chef d'orchestre, c'est cette odeur qu'il y avait dans l'air.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur difficile à décrire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur que même Grenouille n'aurait pas su saisir. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur qui n'avait l'air de déranger personne à part moi.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur qui allait grandissant au fur et à mesure que les personnes présentes pénétraient dans la salle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur de cuir, de faux parfums français, de pelouses bien tondues, de messe du dimanche, de conversations superflues, de teintures vulgaires et de fourrures bon marché...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une odeur...</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Ça sentait la droite.</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-18739727463142886552010-03-22T19:50:00.001-04:002014-05-08T23:40:52.210-04:00Chronique de la haine ordinaire<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Les avez-vous déjà vu, ces saltimbanques, ces bouffons de passages piétons, ces clowns pathétiques, ces tresseurs de bracelets, ces serpillères, ces saletés, ces guenilles, ces dreadeux, ces rebelles de canapé, ces artisans bobos qui pourrissent les feux rouges, ces révolutionnaires post-Coca Cola, ces végétariens grégaires, ces bouffeurs de bio, ces nantis tout qui boivent les sous de papa kiné, ces lanceurs de quilles, ces Che Guevara de supérettes, ces écornifleurs, ces manges merde, ces parasites, ces défenseurs des plus démunis quand ils ne sont pas couchés sur l'herbe, ces anarchos de deux sous, ces donneurs de leçons accrochés à leur portable, ces moisissures, ces Jean Foutre, ces déchets, ces maquisards de squares publics, ces raclures de bidets, ces aventuriers qui pètent dans la soie, ces écolos semeurs de mégots, ces rats, ces chiens...?</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Si ce n'est pas le cas, ne faites pas attention à eux, ne leur offrez rien, pas même un sourire. Cependant, ne perdez jamais une occasion de leur cracher à la gueule.</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-81435854916900638622010-01-07T14:12:00.005-05:002014-05-08T23:41:11.188-04:00500 connards...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une étape, un mort...Belle moyenne pour la nouvelle édition du Paris-Dakar en Argentine et au Chili ! Après avoir pris l'Afrique pour une cour de récréation pour quarantenaires frustrés et rockeurs en recherche de sensations fortes, les imbéciles en cuir ont envahi depuis maintenant deux ans l'Amérique du Sud...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Pourquoi l'Amérique du Sud me direz vous ? Facile.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Premièrement parce que c'est un continent habitué aux invasions et aux pillages.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Deuxièment parce que les gouvernements éthiques et droits sont toujours prêts à ouvrir les bras et les frontières et à fermer les yeux quand il s'agit de recevoir les cousins européens ou "gringos". Un peu plus ou peu moins de pollution...! Le désert est grand et puis c'est de la bonne pub pour les potentiels investisseurs. Et en plus de ça, ça fait croire à tout le monde entier qu'il n'y a pas de pauvres en Argentine, seulement des têtes pleines d'eau passionnées de vitesse, de moteurs et de vroum vroum...Des vrais européens, quoi !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Troisièmement parce que les camarades africains étaient un peu fatigués de voir passer des bolides au milieu des villages et ils l'ont fait savoir par une invitation à aller voir ailleurs s'ils y étaient en bonne et due forme.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">En attendant, le total s'élève désormais à 55 morts (participants, organisation et public) depuis la création du "rallye mécanique des Mad Max de bazar".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">De son vivant, Renaud se demandait : </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">"Combien d'années enfin</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Ces bœufs sponsorisés</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Prendront l'sol africain</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Pour une cour de récré"</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Voilà camarade Séchan, les boeufs sont au pays des bovins et cela pour un bon moment...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">On en viendrait presque à légitimer les menaces terroristes... </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Sur ce, et en vous tenant au jus des différentes évolutions et des différents décès, la moutarde et moi-même vous souhaitons une année 2010 moins merdique que la précédente...</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-41044763977805163122009-12-24T15:40:00.001-05:002014-05-08T23:41:24.594-04:00Joyeuse Noyelle !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Fidèles lecteurs, </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La moutarde de Salta et moi même vous souhaitons une Joyeuse Noyelle et espérons tous vous "voir crever étouffer de dinde aux marrons".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Cordialement,</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Moutarde & Co. </span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-81857952252346358142009-12-21T15:14:00.001-05:002014-05-08T23:41:40.890-04:00Explication...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmaI3l33nmUUUToYmd7y1dPZhE8cTEWlBna1vRzgaXsFdYQ6Do43wfSYEaVOAaAThMkF7ZWWh0dZYT29PX6DXZ8jTNQgDi7hgvao7uN5RQvknKUx3Lne79HOJLt6Uwg-Fy2GYZ2Na8LXSf/s1600-h/Berlusconi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmaI3l33nmUUUToYmd7y1dPZhE8cTEWlBna1vRzgaXsFdYQ6Do43wfSYEaVOAaAThMkF7ZWWh0dZYT29PX6DXZ8jTNQgDi7hgvao7uN5RQvknKUx3Lne79HOJLt6Uwg-Fy2GYZ2Na8LXSf/s640/Berlusconi.jpg" ps="true" /></span></a></div>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Comme quoi faut pas faire le malin avec les ricains !</span>Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-82134796315895050702009-11-30T18:08:00.004-05:002014-05-08T23:41:58.912-04:00Les Argentins en Argentinie<div style="text-align: center;">
<br />
<span style="background-color: white;"> <i><b><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Mise en garde :</span></b></i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="background-color: white; font-family: Courier New, Courier, monospace;"> le texte suivant ne s'adresse ni aux personnes choquées par le mot "bite" ni aux lecteurs du Figaro.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Les Argentins sont appelés ainsi pour que nous ne les confondions pas avec les lamas, animaux de laine cons à bouffer du foin.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> L'Argentinie, tout comme le Pérou et le Chili, doit son indépendance au Général San Martin, héros national disparu en France, à Boulogne-sur-Mer, célèbre pour sa fête du hareng et ses relations familiales qui restent en famille.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Tout comme la France, l'Argentinie se divise en quatre parties aux points communs étonnants :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Le nord, peuplé de mineurs et d'analphabètes.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Le centre, vaste étendue inutile.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- Le sud où l'Argentin chasse l'indien en 4x4 alors que le Français court après l'arabe(1) en tirant ou en pointant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">- La capitale : alors que les parisiens vivent à Paris, les porteños habitent à Buenos Aires.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Les Argentins du nord sont mâtes, bien qu'un peu moins que les échecs mais un peu plus que les neiges du Kilimandjaro, grand skieur friand de aro, spécialité limousine tombée en désuétude. Mais plouf, plouf ! Revenons à nos moutons...enfin, à nos lamas. L'Argentin du nord se distingue de ses voisins du centre et du sud par sa consommation quotidienne de feuilles de coca(2), sa passion pour France Gall, sa taille relative et sa ferveur religieuse qui le pousse à lâcher le guidon de sa bicyclette pour se signer devant chaque église afin de remercier Dieu de savoir faire du vélo sans les mains.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> A l'instar(3) de ses homologues du Kansas, l'Argentin du centre, que nous appellerons centrargentin, porte le chapeau et se déplace pompeusement sur la croupe amicale de son fidèle compagnon à sabots. Je ne parle point d'un Auvergnat à quatre pattes.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La Centrargentinie est peuplée de 80% de bovins et de 20% de centrargentins. Pour ainsi dire, il y a autant de bovins en Centrargentinie que de futurs extrémistes en fac de droit. Cette promiscuité quotidienne provoque chez les centargentins des penchants bovinophiles qu'ils ont bien du mal à réprouver une fois dans le lit conjugal. Par pur altruisme, nous laisserons le soin à Bigard de singer les cris intimes du centrargentin lors de son prochain spectacle, qui fera s'esclaffer grassement des hordes d'imbéciles transpirant l'inculture crasse mais heureux d'avoir dépensé un mois de salaire pour venir se payer une bonne tranche de rigolade en famille.</span><br />
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Les Argentins du sud sont appelés pingouins parce que c'est moins con qu'un manchot. Ils sont blancs, roulent en 4x4, travaillent chez Total et arborent fièrement le crocodile au polo comme les juifs arboraient l'étoile. Alors que merde, ça serait quand même plus d'usage dans ces contrées, d'arborer le phoque au polo, grand navigateur aux penchants homosexuels.</span><br />
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Quant à la politique extérieure, les Argentins s'entendent plutôt bien avec leurs voisins tant que ces derniers ne sont pas Chiliens, Uruguayens, Paraguayens, Boliviens ou Brésiliens. Alors, s'il vous plaît, je vous en prie.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(1) <i>Ne mettons pas de "A" majuscule à "arabe" afin de ne pas les rendre plus prétentieux.</i></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(2) <i>La feuille de coca est en tout point semblable à du laurier bien qu'elle ne se marie pas avec le même brio dans le pot-au-feu.</i></span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">(3) <i>A l'attention des lycéens montés sur de ridicules et insignifiantes planches à roulettes, arborant avec nonchalance une frange à faire pâlir le chanteur du groupe Indochine, "à l'instar" signifie "comme". Cette remarque s'adresse également aux étudiants en psychologie.</i></span><br />
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Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-41903890871071091502009-11-09T19:36:00.001-05:002014-05-08T23:42:11.492-04:00Ella, elle l'a...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Alors que j'étais assis dans les transports en commun, regardant avec dégoût les pauvres ramasser du carton, la radio a soudain balancé du lourd ! Pas plus, pas moins que la chanteuse qui pensait que les sucettes de Gainsbourg étaient innocentes...Putain...France Gall en Argentine...C'est un peu comme Michel Sardou en Corée du Nord, ça fait un choc, merde !</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-28517938426190750062009-10-20T20:05:00.004-04:002014-05-08T23:42:26.159-04:00Regarde...encore un pauvre !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Alors que j'étais en train de donner un cours particulier de français à la terrasse d'un bistrot en sirotant une bière fraîche (oui, c'est une nouvelle théorie pédagogique en lien avec la descrispation des consonnes labio-dentales), quelle ne fut pas ma surprise à la vue de la scène dont j'ai été témoin. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Deux touristes hollandais (ou allemands c'est au choix...mes aboiements désarticulés laissent à désirer...) assis à la table qui jouxtait le mienne sirotaient tranquillement une bouteille de vin blanc. Le sujet A que nous nommerons "Gros Porc" semblait apprécier le moment en compagnie du sujet B que nous nommerons "Truie Violette". </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">C'est alors, que soudain, tout à coup, sans prévenir, arriva un damoiseau avec du cirage et des brosses...Ce que l'on appelle communément ici un "lustrabotas"...Le sujet A accepta, non sans un léger dégoût pour l'attitude cavalière du damoiseau, de se faire nettoyer ses pompes en daim par le susmentionné...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">C'est alors que le sujet B, autrement nommé "Truie Violette", se saisit, dans un mouvement rapide et familier, de l'appareil photo négligemment posé sur la table et se leva avec détermination, consciente de la chance qui se présentait devant elle...</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Elle s'empressa de trouver un angle avantageux où l'on pourrait apprécier le sourire tout en cholestérol du "Gros Porc" et les mains pleines de cirage du damoiseau...Elle mitrailla sans fin dans l'espoir de rentrer au pays avec LA photo qui ferait glousser les troupeaux dégoulinant de saucisses et de bière bon marché...</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-55224578324528299902009-10-02T12:48:00.003-04:002014-05-08T23:42:45.179-04:00La citation du jour<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">"Si le Christ était mort sur une chaise électrique, tous les petits chrétiens porteraient une petite chaise en or autour du cou."</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"> Serge Gainsbourg</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-2349026408850234042009-09-30T19:19:00.001-04:002014-05-08T23:43:03.557-04:00Métier d'avenir...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">De ces trois catégories de personnes, laquelle ne paye pas le bus à Salta ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">1. Les ouvriers</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">2. Les représentants des forces de l'ordre</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">3. Les étudiants</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">4. Les retraités</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Un indice: ils ne savent pas lire.</span></div>
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<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Pour les personnes médisantes et ignorantes qui oseraient penser que les ouvriers ou les étudiants ne savent pas lire, un autre indice.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">L'autre indice: ils n'utilisent ni truelles, ni livres, ni déambulateurs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Ce qui est le plus comique, c'est que la loi dit que les personnes qui ne paient pas le bus (vous aurez deviner de qui il s'agît bien sûr sinon vous êtes bons pour la gratuité des transports en commun...) n'ont en aucunement le droit de s'asseoir...même quand le bus est vide ! </span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Et comme le respect de loi est primordiale à leurs yeux (surtout dans un pays aussi honnête et dénué de corruption comme l'Argentine), ils restent debout au milieu de vingt sièges vides ! </span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-23346250261873924042009-09-20T10:24:00.001-04:002014-05-08T23:43:16.409-04:00Les Vierges et les Miracles<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Certains sont arrivés en bus ou en voiture. D'autres à cheval ou en marchant. Tous avaient le même objectif. Le même but...Rejoindre Salta. Ils sont venus de toute la province. De tout le pays. De tout le continent. De tout le monde entier...Et à force de venir et de se joindre aux habitants de la ville de Salta, ils ont vite été un demi million ! C'est pas rien ! Ça fait un petit concert du taulier au Champ de Mars ! Mais ils ne venaient pour le rock'n'roll...Ils ne venaient pas non plus pour les paysages ou les empanadas. Non ! Ils n'avaient que faire des merveilles régionales...Sauf une peut être...Mais pas n'importe laquelle. Une merveille qui fait partie du patrimoine depuis 1582...Une merveille arrivée d'Espagne avec les livres sacrés et les soutanes...Une merveille qui, selon la légende, aurait arrêté le tremblement de terre qui promettait de détruire la ville en 1692 rien qu'en étant baladée dans les rues...Une merveille qui repose paisiblement dans la cathédrale de Salta...Une merveille en forme de Vierge !</span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Entre nous...faut quand même être un peu couillon pour croire à tout ça, non ?</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-88650251994269506172009-09-04T09:43:00.002-04:002014-05-08T23:43:29.685-04:00Regarde...un pauvre !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">La nuit était douce et la lune pleine. Je marchais nonchalamment en direction de mon logis. Il était environ 23h30. Alors que j'atteignais la Plaza del 9 de Julio, j'ai rencontré deux compatriotes. Le sac Eastpack sur le dos, la clope au bec, torchons et chiffons en guise d'habits. Ils parlaient d'un resto ou de je ne sais trop quoi...Bien évidemment, je suis passé en silence sans leur prêté attention. C'est alors qu'est passé un <i>cartonero </i>(personne qui ramasse du carton dans la rue pour le vendre par la suite afin de survivre) avec sa charrette et son cheval. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tout de suite pensé qu'ils allaient dégainer leur Kodak numérique...Je ne me suis pas trompé...La demoiselle avait l'appareil dans la main, prête à mitrailler cet homme qui ne lui avait rien demandé. </span><br />
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Une photo qui illustrera parfaitement à leur retour au pays, la pauvreté et l'exotisme...</span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-4438787309205388021.post-88869177932466912142009-09-02T18:26:00.001-04:002014-05-08T23:43:43.160-04:00L'image du jour...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">"La mer était une immense tarte aux mûres et le ciel brillait comme le manteau de la madone."</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">John Fante, <i>Mon chien Stupide</i></span></div>
Moutarde de Saltahttp://www.blogger.com/profile/16822432744324545650noreply@blogger.com