mercredi 19 mai 2010

Symphonie

Il y a quelques semaines j'ai assisté à un concert, pardon, à un récital de l'Orchestre Symphonique de Salta dans l'enceinte du merveilleux théâtre de la province.

Certes je ne suis ni connaisseur ni amateur. Juste curieux. Certains auront trouvé la première partie plus organique que la deuxième ou encore auront su apprécier les envolées lyriques des altos. Pour ma part, j'ai trouvé l'ensemble plutôt "guinchant". Quand je dis "guinchant" ne vous méprenez pas. Je n'ai pas non plus entrainé la grosse dame assise sur le fauteuil jouxtant le mien dans une valse effrénée. Je dis juste que, sans m'en rendre compte, j'ai constaté que mon pied droit battait le rythme. Voilà ce que j'entends par
"guinchant".

Je ne vais pas non plus me répandre en éloges banales ou en tapes dans le dos ni vous compter la justesse des arrangements. Ce n'est pas mon propos et d'ailleurs j'en serai bien incapable.

En fait, ce qui m'a frappé lors de ce récital, outre la nervosité maladive du chef d'orchestre, c'est cette odeur qu'il y avait dans l'air.

Une odeur difficile à décrire.
Une odeur que même Grenouille n'aurait pas su saisir.
Une odeur qui n'avait l'air de déranger personne à part moi.
Une odeur qui allait grandissant au fur et à mesure que les personnes présentes pénétraient dans la salle.
Une odeur de cuir, de faux parfums français, de pelouses bien tondues, de messe du dimanche, de conversations superflues, de teintures vulgaires et de fourrures bon marché...
Une odeur...

Ça sentait la droite.